Pour la seconde année consécutive, (IN)ERRANCE en Sorbonne revient au cœur de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne. Inscrite dans le cadre du master international de création de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, (IN)ERRANCE est une flânerie artistique issue d’un désir collectif, partagé et élevé qui traverse les espaces visibles et invisibles de la BIS par l’entremise des œuvres, des imaginaires et des personnes qui, bien que distanciés, fréquentent quotidiennement ce haut-lieu de la pensée mondiale. Inspiré par la pensée de Walter Benjamin, l’espace d’existence et de révélation des œuvres est tout sauf le lieu d’une restitution figée. Il est dialogue au cœur de l’altérité. Il est mouvement et fluidité à l’heure où les esprits éclairés du monde entier tentent de réunir leurs forces pour réfléchir les grands équilibres de la vie humaine, animale et terrestre qui semblent plus que jamais en déshérence.
L’exposition, accompagnée par la Sorbonne Artgallery, sillonne les espaces et génère des trans-géographies. Ici les œuvres en présence contribuent et échangent, transformant ainsi les interrogations du monde actuel en ressources pour les jeunes artistes en présence.
Ce rendez-vous inattendu en ce lieu avec l’art contemporain projette ici un regard contextualisé et nous donne une occasion de mettre en mouvement la notion d’errance tout en la considérant comme autant de balises et d’éclairs de pensées dont nous avons la charge. Ils déploient leurs créations sous le prisme systématique d’une double lecture, celle de l’espace d’exposition proprement dit, celle d’une errance de l’acte de création qui nous mènerait souterrainement ailleurs, au confins de l’incertain.
Les jeunes artistes chercheur.euse.s en arts plastiques de la promotion Bernard Stiegler du Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne (Master 2 International de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) présentent des œuvres artistiques contextuelles inscrites résolument dans une réflexion sur le monde qui les environne. Le nom de la promotion de cette année rend hommage au grand philosophe Bernard Stiegler qui nous a quitté pendant l’été 2020.
Artistes : Lilas BARBIER, Isabela BOTELHO, Omar CASTILLO SANTIAGO, Maja CEGIELSKA, Thibaud CHAROING, Esther CHRISTENSEN, Tiana KADER, Aurore LE LUDEC, Karla LEFEVRE, Thomas LENATTIER, Lihong LIAO, Iris MOURADIAN, Elena POSOKHOVA, Aude POUJOUDY, Zoé SCHROETER, Guillemette TILLAUD.
Le Master in Arts and Vision (MAVI) de l’Ecole des Arts de la Sorbonne permet aux étudiant.e.s d’accéder directement à une dynamique de réflexion liant art et mondialité. Il questionne et met en perspective l’autonomisation de l’artiste, la charge de son travail au sein d’un corps social souvent constitué d’organismes indépendants et dissociés. Le paradigme de l’autonomie de l’artiste est ainsi convoqué à travers des représentations issues le plus souvent de démarches transversales internationales, mettant en lien l’art avec d’autres disciplines. Il s’agit de traiter la question de la circulation internationale des flux, de la poétique de la relation entre l’artiste et son environnement proche ou lointain, de l’émergence des nouvelles technologies dans le contexte de la société de l’information.
Une nouvelle exposition pour commémorer les 250 ans de la bibliothèque.
L’ouverture au public de la bibliothèque de la Sorbonne, inaugurée le 3 décembre 1770 sous le nom de bibliothèque de l’Université de Paris, est le résultat d’un processus lent et laborieux.
Durant toute la période médiévale et la majeure partie de l’époque moderne, l’Université de Paris ne dispose pas de bâtiments pour abriter ses cours et son administration, a fortiori une bibliothèque. Ses membres ont à leur disposition les collections plus ou moins importantes constituées par divers collèges parisiens, fondations privées hébergeant les étudiants et les cours. L’institution universitaire parisienne formule tardivement le projet de se doter d’une bibliothèque en propre et il faut attendre le dernier tiers du XVIIIe siècle pour qu’elle parvienne à le concrétiser, grâce à la concomitance de plusieurs événements.
L’exposition retrace l’histoire de cette bibliothèque en devenir entre 1763 et 1770, à travers une sélection de documents témoignant entre autres de la difficile fusion opérée entre la collection de livres léguée par l’ancien recteur Jean-Gabriel Petit de Montempuis à l’Université, et celle abritée par le nouveau collège Louis-le-Grand, établissement reprenant le nom et les locaux du collège de la rue Saint-Jacques, après l’expulsion des Jésuites en 1762.