La BIS développe de riches collections numérisées à travers NuBIS, sa bibliothèque numérique, et une collaboration avec le portail de revues Persée, pour lequel elle est lauréate de l’appel à projet CollEx-Persée 2018.
La BIS numérise ses collections patrimoniales et les diffuse dans sa bibliothèque numérique NuBIS pour mettre à disposition de la communauté scientifique, en accès libre et gratuit, des corpus thématiques spécialisés et valoriser largement ses collections tout en satisfaisant aux impératifs de sauvegarde et de conservation de documents rares et précieux.
NuBIS contient en 2018 plus de 150 000 images issues de la numérisation de près de 2 500 unités documentaires conservées dans les fonds patrimoniaux de la bibliothèque. Ces unités sont organisés en plusieurs corpus.
La collection « Sources de l’histoire de l’Université de Paris » compte à ce jour plusieurs sous-collections consacrées à l’évolution des bâtiments de l’Université et des collèges qui lui étaient rattachés, aux enseignements qui y étaient dispensés : éditions scolaires annotées du 16e siècle, cours manuscrits des 17e et 18e siècles, théâtre et danse dans les collèges parisiens ou encore à la vie de l’institution dont témoigne, pour les périodes médiévale et moderne, le riche fonds des Archives de l’Université de Paris, détenu par la bibliothèque ; elle propose également une galerie de portraits de professeurs.
Prolongement naturel de la précédente, la collection dédiée aux papiers d’universitaires et d’érudits, est inaugurée par la mise à disposition d’une partie substantielle du fonds Léon Chestov (1866-1938). Les manuscrits préparatoires des œuvres de ce philosophe, qui enseigna à la Sorbonne entre les deux guerres, ont vocation à être rejoints par bien d’autres documents de même nature, pour autant qu’ils seront tombés dans le domaine public.
La collection « Manuscrits médiévaux » donne, quant à elle, un aperçu du fonds hérité des bibliothèques médiévales de plusieurs collèges parisiens.
Enfin, le corpus « Varia » est alimenté au gré des numérisations à la demande : par nature hétérogène, il constitue néanmoins un gisement potentiel de nouvelles collections en devenir.
Les documents que contient NuBIS font l’objet de notices descriptives de haut niveau produites par la BIS dans les deux grands catalogues collectifs de l’enseignement supérieur auxquels elle contribue, CALAMES pour les manuscrits et certains documents iconographiques (dessins, archives photographiques) et Sudoc pour les imprimés et les estampes.
Utilisant le logiciel libre OMEKA développé par le Center for History and New Media (CHNM) de l’Université George Mason, NuBIS intègre un moteur de recherche performant qui permet d’accéder aux documents en deux clics. Grâce à l’arborescence des collections, l’internaute identifie d’un seul coup d’œil les contenus susceptibles de l’intéresser.
Les images présentes dans NuBIS, fournies pour la plupart aux formats JPEG et pdf pour faciliter la diffusion, sont tirées des fichiers en haute définition produits par l’atelier de numérisation de la bibliothèque.
La BIS collabore depuis 2009 avec le portail de revues en sciences humaines et sociales Persée.
Les quatre corpus mis en ligne en partenariat avec la BIS sont les Sources de l’histoire de France, les Correspondances administratives du règne de Louis XIV, la Collection de l’Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité et les Archives parlementaires de la Révolution française.
Les projets d’édition électronique de la Sorbonne se donnent pour objectif de concevoir un ensemble de services documentaires offrant une plus-value aux chercheurs. Ces projets s’appuient sur l’évolution de leurs pratiques de recherche et de leur utilisation du numérique, ainsi que sur le mouvement actuel de création de vastes réservoirs de données primaires en Lettres, Sciences humaines et Sciences sociales. Ces projets sont distincts des opérations de numérisation patrimoniale menées par la Réserve de la bibliothèque.
Menés en partenariat avec d’autres institutions d’enseignement supérieur et de recherche, ces projets se concentrent sur l’utilisation des sources imprimées et sur la capacité à donner accès à leurs contenus de manière innovante, au-delà de la simple possibilité d’une recherche sur le texte intégral.